La biologie moléculaire, une discipline de pointe

Au croisement de la génétique humaine, de la biochimie, et de la biophysique, la biologie moléculaire recouvre un champs d’examens dont l’objet est la compréhension et la mise en évidence des mécanismes de fonctionnement des cellules au niveau moléculaire. Elle englobe ainsi le champs de la génomique et celui de la protéomique.

Utilisé par la première fois en 1938 par Warren Weaver, la génétique molécualire désigne également (et plus communément) l’ensemble des techniques de manipulation d’acides nucléiques (ADN, ARN) que l’on qualifie de génie génétique.

D’apparition récente, ce champs de la biologie médicale transversal aux différentes spécialités doit son développement à l’élaboration des lois de la génétique accompagné des découvertes majeures que constituent les chromosomes et l’identification par Francis Crick et James Watson de la structure de l’ADN, support physico-chimique de l’information génétique.

Quel apport en pratique?

Nos tests réalisés en PCR quantitative temps réel permettent par exemple de screener un prélèvement de dépistage à l’entrée en hospitalisation d’un patient afin de dépister le portage éventuel d’une bactérie multi-résistante, faire le diagnostic d’une diarrhée infectieuse, ou rendre un diagnostic concernant une méningite aigüe en moins de 2h, permettant ainsi d’initier au plus tôt un traitement ciblé, et améliorant les chances de nos malades.
De la même façon, nous pouvons faire avec une sensibilité et une spécificité exceptionnelles un diagnostic d’infection au Coronavirus Covid-19, à la coqueluche, à la grippe, à la toxoplasmose, etc.
Une autre application de cette technologie est la recherche ciblée de certains gènes, qu’ils soient simples facteurs prédisposants à des pathologies ou encore « oncogènes », tels que JAK2, BCR/ABL, BRCA1 et BRCA2, de gènes prédictifs d’hypersensibilité à un traitement comme HLAB57, etc.

PCR

PCR

La «Polymerase Chain Reaction» ou PCR (ou encore ACP pour Amplification en Chaîne par Polymérase), est une technique de réplication ciblée in vitro.

Elle permet d’obtenir, à partir d’un échantillon complexe et peu abondant, d’importantes quantités d’un fragment d’ADN spécifique et de longueur définie. L’ordre de grandeur à retenir est celui du million de copies en quelques heures. C’est, généralement suffisant pour une utilisation ultérieure.

NGS

Le principe

  Le principe et les conditions expérimentales qui en découlent sont très simples. Il s’agit de réaliser une succession de réactions de réplication d’une matrice double brin d’ADN. Chaque réaction met en oeuvre deux amorces oligonucléotidiques dont les extrémités 3-prime pointent l’une vers l’autre. Les amorces ou «primers» en anglais définissent alors, en la bornant, la séquence à amplifier.

genetic-engineering

Evolution

Imaginée par K. Mullis en 1985 (Prix Nobel dès 1993), la technique connaît un essor considérable à partir de la commercialisation (vers 1988), d’une ADN polymérase résistante aux températures élevées (la Taq polymérase), qui permet une automatisation de la technique.